Bilan de l'été : les voyagistes en ligne globalement satisfaits
Malgré les craintes des acteurs du e-tourisme en début d'été, la saison estivale a été décalée et condensée sur fin juillet et sur l'ensemble du mois d'août. Les voyagistes tirent donc plutôt bien leur épingle du jeu.
Les années suivent mais ne se ressemblent guère pour les acteurs du tourisme en ligne, qui ont vécu une saison estivale étonnante : les voyagistes sur Internet ont été confrontés au début de l'été à la rude concurrence d'une Coupe du Monde qui a accaparé l'attention des français voulant suivre l'épopée de l'équipe de France, puis au beau temps en France sur la fin du mois de juillet. Cette canicule avait de quoi conforter les 76 % des vacanciers qui pensaient choisir l'Hexagone ou les départements d'outre-mer pour passer leurs vacances cette année (lire l'article du 11/07/06). D'autre part, le tourisme est très lié à la perception qu'ont les consommateurs de l'avenir et de leur pouvoir d'achat. Or il se trouve que les classes moyennes restent plutôt dans l'expectative, et les dépenses consenties dans les biens d'équipement acquis pour la Coupe du Monde, ont relativement réduit les budgets des ménages pour les vacances.
Mais malgré ces inquiétudes qui pesaient en début de la période estivale, les différents voyagistes semblent tirer un bilan plutôt satisfaisant de cet été 2006. Les réservations ont finalement été décalées au cours de l'été, avec un pic des réservations qui s'est dessiné à partir de la mi-juillet, et une activité qui est restée forte même après le 15 août, contrairement aux habitudes."Nous avions été alertés d'un effet Coupe du monde par notre filiale britannique dont l'équipe nationale s'est arrêtée plus tôt dans la compétition. Nous nous doutions que nous rencontrerions un effet similaire", explique Xavier Rousselou, responsable marketing et communication d'Opodo. En effet, en dépit d'une croissance à deux chiffres du chiffre d'affaires, Opodo a constaté un tassement des ventes sur le mois de juin, puis un effet de rattrapage au cours des 15 derniers jours de juillet, et qui s'est prolongé sur le début du mois d'août.
Un constat qu'ont également réalisé les autres voyagistes. "Les inscriptions du 9 juin au 9 juillet présentaient une croissance de 30 %, tandis qu'entre le 9 juillet et la fin du mois, nos réservations ont progressé de 43 %", indique Nicolas Brumelot, directeur général de Go Voyages. Au final, en nombre de passagers inscrits, le mois de juillet enregistre une hausse de 36 % sur un an et le mois d'août de 49 %. En ce qui concerne les départs, Go Voyages annonce une progression de 35 % sur les 2 mois. Même son de cloche chez Nouvelles Frontières, qui après un mois de juin en progression de 25 %, a vu ses réservations bondir de 84 % sur juillet et août.
De fait, les achats de dernière minute ont été plus importants cette année : pour Opodo, 48 à 50 % des achats de package ont été réservés 15 jours avant le départ. En revanche, Voyages-Sncf qui enregistre cet été une croissance de 30 % du volume d'affaires sur la partie agence en ligne, a pour sa part, constaté que les vacanciers avaient globalement anticipé leurs réservations de vacances. En effet, selon une porte-parole de Voyages-Sncf, 60 % des séjours avaient été anticipés, c'est-à-dire réservés entre 45 et 60 jours avant le départ.
Toutefois, en ce qui concerne les ventes de séjours, Bourse des Voyages, de son côté, a noté une légère régression des ventes en raison de ce double effet Coupe du Monde et canicule associé. "L'été 2006 ne sera pas pour nous un bon millésime pour les séjours packagés, car pour les vacances estivales, nous vendons principalement un concept de budget soleil. Et le très beau temps pour la fin du mois de juillet n'a pas incité les vacanciers à passer leurs vacances à l'étranger", explique Fabrice Dariot, Bourse des Voyages. En effet, Lastminute constate également de son côté que nombreux sont les Français qui ont choisi de passer leurs vacances en France, le camping progressant de 56 % par rapport à l'année 2005, les résidences vacances comme Pierre & Vacances, ou Lagrange prenant 66 %. Voyages-Sncf a aussi observé que les destinations de montagne ont pleinement profité de cet effet canicule.
Des ventes de séjours en forte progression
Le contexte climatique plus à la grisaille est en revanche devenu plus propice pour les voyagistes au mois d'août, ce qui a permis à BDV, de compenser cette baisse des ventes de séjours en juillet, par une stabilité en août. Au global pour l'été, les ventes de séjours et de clubs pour BDV ne progressent que de 0,1 %. En revanche, pour Lastminute, les ventes de séjours représentent 50 % du chiffre d'affaires, avec un panier moyen 1.164 euros, tandis que les séjours sur-mesure comptent pour 8 % du chiffre d'affaires. Chez Opodo, la part du package augmente encore, représentant cet été 35 à 40 % du volume d'affaires, et enregistrant un dynamisme de 30 % en 2006. Si de manière générale, les vols secs affichent des taux de progression supérieurs à ceux des ventes de forfaits, pour Nouvelles Frontières, ce sont les forfaits qui ont enregistré la plus forte croissance au mois de juillet et d'août.
"Cet été, les internautes ont été 57 % à créer leur voyage sur mesure en choisissant leur mode de transport et leur hébergement, contre 55 % l'année dernière. La formule vol+hôtel reste le type de voyage préféré des adeptes du sur mesure. La progression des formules vol+ voiture se confirme. Les autres voyageurs ont été 43 % à choisir une formule de séjour packagé, contre 45 % l'année dernière", déclare Aurélie Bazex, chef de projet chez Expedia. A contrario, pour Opodo, l'été n'est pas la période la plus propice pour le package dynamique. "Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, la vente de séjours packagés n'existe pas. Et comme il n'y a pas de formule alternative, c'est pourquoi le package dynamique enregistre de si bon taux, explique Xavier Rousselou, responsable marketing et communication. En Europe, cette offre s'adapte parfaitement bien aux week-ends et aux courts séjours en intersaison".
Les circuits, les séjours de bien être ou de découverte progressent.
Si le mode de consommation des vacances estivales a évolué cette année, les types de séjours plébiscités ont également changé de nature. Le responsable marketing et communication d'Opodo constate une forte progression des circuits combinés alliant du balnéaire et de la découverte culturelle. "Nous avons multiplié par 3 les ventes à destination du Kenya, offrant l'association de safari et de séjour balnéaire". De même, si 81 % des voyageurs clients d'Expedia ont choisi une formule classique en hôtel club, le voyagiste a observé un léger recul au profit des circuits et des séjours bien-être, qui passent à 7% des réservations contre 3 % l'an passé. "Les produits multi-activités, proposant des loisirs sportifs comme du VTT ou de la plongée, mais également culturels comme l'initiation à la création de parfums ou à la cuisine, nouveautés sur le site, ont eu beaucoup de succès cet été", ajoute une porte-parole de Voyages-Sncf.com.
En ce qui concerne l'évolution du panier moyen, les voyagistes dressent des bilans contrastés. Opodo enregistre une baisse de 2,5 % de son panier moyen sur les ventes de packages, ce que le responsable marketing attribue notamment à une hausse des parts de séjours vendus à destination de la Tunisie et de la Turquie. Pour Nouvelles Frontières également le panier moyen de réservation est en baisse, passant de 1.000 euros en 2005 à 941 euros sur les deux mois. "Les vacanciers n'ayant pas réservé leur vacances à l'avance, les promotions ont été déclenchées relativement tôt, et ont été plus agressives", indique Sébastien Bouillet, Directeur département multimédia de Nouvelles Frontières. Les enchères à un euro qu'organise NF tous les mardis ont particulièrement bien marché cet été, dans un contexte où les internautes étaient très à l'affût des promotions de toute dernière minute.
En revanche, pour BDV le panier moyen par dossier pour les séjours a grimpé de 18 % cet été. Même son de cloche chez Lastminute, où les séjours tendent à devenir plus haut de gamme, avec notamment une forte demande sur des hôtels 4 à 5 étoiles en Tunisie et au Maroc. Un constat que partage par Expedia qui voit son panier moyen progresser de 6 %.
Toutefois, la croissance globale des réservations des voyagistes en ligne a également été dynamisée par la vente de vols secs. "Nous profitons pleinement du transfert des achats offline vers le online. Cette progression de la vente de vols secs apporte aux agences en ligne un second souffle", reconnaît Fabrice Dariot, PDG de Bourse des Voyages, qui enregistre une croissance de 30 % du nombre de passagers. Pour Lastminute, les ventes de vols secs en sont en croissance de 25 % par rapport à l'été 2005 et représentent 38 % du chiffre d'affaires.
Un top des destinations qui n'évolue que très peu.
En revanche, en termes de destinations, peu de changement cet été, pour l'ensemble des voyagistes, les destinations soleil et méditerranéennes se partageant les premières places. La France arrive en tête des destinations privilégiées par les internautes français chez Lastminute, devant la Tunisie, la Turquie, la Grèce, le Maroc, et la République Dominicaine, et enregistre un bond de 51 % chez Voyages-Sncf.com. Egalement positionné sur les Antilles, Nouvelles Frontières a enregistré de très bonnes performances sur cette destination, qui compte pour d'importantes parts de marché. Londres est bien remonté cette année dans les ventes d'Expedia, après avoir perdu beaucoup l'an passé, suite aux attentats de juillet. Les destinations comme le Kenya et Sénégal globalement bien percé cette année chez l'ensemble des voyagistes.
Sans surprise, les destinations les plus pénalisées ont été La Réunion, qui enregistre une baisse de 32 % chez Go Voyages, ainsi que les Etats-Unis en raison des passeports biométriques. L'Egypte figure au classement des destinations en perte de vitesse, ce qui est étonnant, car le pays est en forte croissance au Royaume-Uni, selon Sébastien Bouillet, directeur département multimédia de Nouvelles Frontières. Malgré un bon début d'été, la Turquie apparaît également en recul sur la fin du mois d'août, affectée notamment par les attentats et l'incident des passagers bloqués en Turquie, suite à la défaillance d'un tour-opérateur.
"Nous avons constaté une baisse visible des réservations à destination de la Turquie sur la fin du mois d'août et sur septembre, sur Opodo, dont la marque a été mentionnée lors de l'incident. Toutefois, nous constatons cette même baisse sur les réservations à destination de la Turquie à cette période sur Vivacances, dont la marque n'a pas du tout été citée à propos de cet incident", affirme Xavier Rousselou. En effet, malgré l'amalgame qui a été réalisé par les médias entre l'incident et la vente en ligne de voyages n'a pas secoué l'ensemble du monde du e-tourisme et semble s'être cantonné à la destination turque. La réactivité des agences en ligne qui ont eu les moyens financiers d'affréter rapidement un avion aurait-elle rassuré les cyberacheteurs ?
Toujours est-il que la croissance des réservations s'est poursuivie sur le mois de septembre, un mois d'arrière-saison qui prend davantage d'importance d'année en année. Si les volumes sont moindres, les paniers moyens sont plus élevés. "Même si le mois d'août reste un mois important, la saison estivale traditionnelle a beaucoup évolué. Le mois de juillet, n'est plus aussi déterminant, les séjours sont en effet plus courts et plus répartis dans l'année, et de fait, la haute saison est plus courte au profit de l'arrière-saison", estime Nicolas Brumelot, directeur général de Go Voyages, qui annonce des réservations en hausse de 68 % en septembre. De quoi remettre un peu de baume au coeur dans un contexte de marché du tourisme plutôt morose depuis février dernier.
Source : JDN
Les années suivent mais ne se ressemblent guère pour les acteurs du tourisme en ligne, qui ont vécu une saison estivale étonnante : les voyagistes sur Internet ont été confrontés au début de l'été à la rude concurrence d'une Coupe du Monde qui a accaparé l'attention des français voulant suivre l'épopée de l'équipe de France, puis au beau temps en France sur la fin du mois de juillet. Cette canicule avait de quoi conforter les 76 % des vacanciers qui pensaient choisir l'Hexagone ou les départements d'outre-mer pour passer leurs vacances cette année (lire l'article du 11/07/06). D'autre part, le tourisme est très lié à la perception qu'ont les consommateurs de l'avenir et de leur pouvoir d'achat. Or il se trouve que les classes moyennes restent plutôt dans l'expectative, et les dépenses consenties dans les biens d'équipement acquis pour la Coupe du Monde, ont relativement réduit les budgets des ménages pour les vacances.
Mais malgré ces inquiétudes qui pesaient en début de la période estivale, les différents voyagistes semblent tirer un bilan plutôt satisfaisant de cet été 2006. Les réservations ont finalement été décalées au cours de l'été, avec un pic des réservations qui s'est dessiné à partir de la mi-juillet, et une activité qui est restée forte même après le 15 août, contrairement aux habitudes."Nous avions été alertés d'un effet Coupe du monde par notre filiale britannique dont l'équipe nationale s'est arrêtée plus tôt dans la compétition. Nous nous doutions que nous rencontrerions un effet similaire", explique Xavier Rousselou, responsable marketing et communication d'Opodo. En effet, en dépit d'une croissance à deux chiffres du chiffre d'affaires, Opodo a constaté un tassement des ventes sur le mois de juin, puis un effet de rattrapage au cours des 15 derniers jours de juillet, et qui s'est prolongé sur le début du mois d'août.
Un constat qu'ont également réalisé les autres voyagistes. "Les inscriptions du 9 juin au 9 juillet présentaient une croissance de 30 %, tandis qu'entre le 9 juillet et la fin du mois, nos réservations ont progressé de 43 %", indique Nicolas Brumelot, directeur général de Go Voyages. Au final, en nombre de passagers inscrits, le mois de juillet enregistre une hausse de 36 % sur un an et le mois d'août de 49 %. En ce qui concerne les départs, Go Voyages annonce une progression de 35 % sur les 2 mois. Même son de cloche chez Nouvelles Frontières, qui après un mois de juin en progression de 25 %, a vu ses réservations bondir de 84 % sur juillet et août.
De fait, les achats de dernière minute ont été plus importants cette année : pour Opodo, 48 à 50 % des achats de package ont été réservés 15 jours avant le départ. En revanche, Voyages-Sncf qui enregistre cet été une croissance de 30 % du volume d'affaires sur la partie agence en ligne, a pour sa part, constaté que les vacanciers avaient globalement anticipé leurs réservations de vacances. En effet, selon une porte-parole de Voyages-Sncf, 60 % des séjours avaient été anticipés, c'est-à-dire réservés entre 45 et 60 jours avant le départ.
Toutefois, en ce qui concerne les ventes de séjours, Bourse des Voyages, de son côté, a noté une légère régression des ventes en raison de ce double effet Coupe du Monde et canicule associé. "L'été 2006 ne sera pas pour nous un bon millésime pour les séjours packagés, car pour les vacances estivales, nous vendons principalement un concept de budget soleil. Et le très beau temps pour la fin du mois de juillet n'a pas incité les vacanciers à passer leurs vacances à l'étranger", explique Fabrice Dariot, Bourse des Voyages. En effet, Lastminute constate également de son côté que nombreux sont les Français qui ont choisi de passer leurs vacances en France, le camping progressant de 56 % par rapport à l'année 2005, les résidences vacances comme Pierre & Vacances, ou Lagrange prenant 66 %. Voyages-Sncf a aussi observé que les destinations de montagne ont pleinement profité de cet effet canicule.
Des ventes de séjours en forte progression
Le contexte climatique plus à la grisaille est en revanche devenu plus propice pour les voyagistes au mois d'août, ce qui a permis à BDV, de compenser cette baisse des ventes de séjours en juillet, par une stabilité en août. Au global pour l'été, les ventes de séjours et de clubs pour BDV ne progressent que de 0,1 %. En revanche, pour Lastminute, les ventes de séjours représentent 50 % du chiffre d'affaires, avec un panier moyen 1.164 euros, tandis que les séjours sur-mesure comptent pour 8 % du chiffre d'affaires. Chez Opodo, la part du package augmente encore, représentant cet été 35 à 40 % du volume d'affaires, et enregistrant un dynamisme de 30 % en 2006. Si de manière générale, les vols secs affichent des taux de progression supérieurs à ceux des ventes de forfaits, pour Nouvelles Frontières, ce sont les forfaits qui ont enregistré la plus forte croissance au mois de juillet et d'août.
"Cet été, les internautes ont été 57 % à créer leur voyage sur mesure en choisissant leur mode de transport et leur hébergement, contre 55 % l'année dernière. La formule vol+hôtel reste le type de voyage préféré des adeptes du sur mesure. La progression des formules vol+ voiture se confirme. Les autres voyageurs ont été 43 % à choisir une formule de séjour packagé, contre 45 % l'année dernière", déclare Aurélie Bazex, chef de projet chez Expedia. A contrario, pour Opodo, l'été n'est pas la période la plus propice pour le package dynamique. "Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, la vente de séjours packagés n'existe pas. Et comme il n'y a pas de formule alternative, c'est pourquoi le package dynamique enregistre de si bon taux, explique Xavier Rousselou, responsable marketing et communication. En Europe, cette offre s'adapte parfaitement bien aux week-ends et aux courts séjours en intersaison".
Les circuits, les séjours de bien être ou de découverte progressent.
Si le mode de consommation des vacances estivales a évolué cette année, les types de séjours plébiscités ont également changé de nature. Le responsable marketing et communication d'Opodo constate une forte progression des circuits combinés alliant du balnéaire et de la découverte culturelle. "Nous avons multiplié par 3 les ventes à destination du Kenya, offrant l'association de safari et de séjour balnéaire". De même, si 81 % des voyageurs clients d'Expedia ont choisi une formule classique en hôtel club, le voyagiste a observé un léger recul au profit des circuits et des séjours bien-être, qui passent à 7% des réservations contre 3 % l'an passé. "Les produits multi-activités, proposant des loisirs sportifs comme du VTT ou de la plongée, mais également culturels comme l'initiation à la création de parfums ou à la cuisine, nouveautés sur le site, ont eu beaucoup de succès cet été", ajoute une porte-parole de Voyages-Sncf.com.
En ce qui concerne l'évolution du panier moyen, les voyagistes dressent des bilans contrastés. Opodo enregistre une baisse de 2,5 % de son panier moyen sur les ventes de packages, ce que le responsable marketing attribue notamment à une hausse des parts de séjours vendus à destination de la Tunisie et de la Turquie. Pour Nouvelles Frontières également le panier moyen de réservation est en baisse, passant de 1.000 euros en 2005 à 941 euros sur les deux mois. "Les vacanciers n'ayant pas réservé leur vacances à l'avance, les promotions ont été déclenchées relativement tôt, et ont été plus agressives", indique Sébastien Bouillet, Directeur département multimédia de Nouvelles Frontières. Les enchères à un euro qu'organise NF tous les mardis ont particulièrement bien marché cet été, dans un contexte où les internautes étaient très à l'affût des promotions de toute dernière minute.
En revanche, pour BDV le panier moyen par dossier pour les séjours a grimpé de 18 % cet été. Même son de cloche chez Lastminute, où les séjours tendent à devenir plus haut de gamme, avec notamment une forte demande sur des hôtels 4 à 5 étoiles en Tunisie et au Maroc. Un constat que partage par Expedia qui voit son panier moyen progresser de 6 %.
Toutefois, la croissance globale des réservations des voyagistes en ligne a également été dynamisée par la vente de vols secs. "Nous profitons pleinement du transfert des achats offline vers le online. Cette progression de la vente de vols secs apporte aux agences en ligne un second souffle", reconnaît Fabrice Dariot, PDG de Bourse des Voyages, qui enregistre une croissance de 30 % du nombre de passagers. Pour Lastminute, les ventes de vols secs en sont en croissance de 25 % par rapport à l'été 2005 et représentent 38 % du chiffre d'affaires.
Un top des destinations qui n'évolue que très peu.
En revanche, en termes de destinations, peu de changement cet été, pour l'ensemble des voyagistes, les destinations soleil et méditerranéennes se partageant les premières places. La France arrive en tête des destinations privilégiées par les internautes français chez Lastminute, devant la Tunisie, la Turquie, la Grèce, le Maroc, et la République Dominicaine, et enregistre un bond de 51 % chez Voyages-Sncf.com. Egalement positionné sur les Antilles, Nouvelles Frontières a enregistré de très bonnes performances sur cette destination, qui compte pour d'importantes parts de marché. Londres est bien remonté cette année dans les ventes d'Expedia, après avoir perdu beaucoup l'an passé, suite aux attentats de juillet. Les destinations comme le Kenya et Sénégal globalement bien percé cette année chez l'ensemble des voyagistes.
Sans surprise, les destinations les plus pénalisées ont été La Réunion, qui enregistre une baisse de 32 % chez Go Voyages, ainsi que les Etats-Unis en raison des passeports biométriques. L'Egypte figure au classement des destinations en perte de vitesse, ce qui est étonnant, car le pays est en forte croissance au Royaume-Uni, selon Sébastien Bouillet, directeur département multimédia de Nouvelles Frontières. Malgré un bon début d'été, la Turquie apparaît également en recul sur la fin du mois d'août, affectée notamment par les attentats et l'incident des passagers bloqués en Turquie, suite à la défaillance d'un tour-opérateur.
"Nous avons constaté une baisse visible des réservations à destination de la Turquie sur la fin du mois d'août et sur septembre, sur Opodo, dont la marque a été mentionnée lors de l'incident. Toutefois, nous constatons cette même baisse sur les réservations à destination de la Turquie à cette période sur Vivacances, dont la marque n'a pas du tout été citée à propos de cet incident", affirme Xavier Rousselou. En effet, malgré l'amalgame qui a été réalisé par les médias entre l'incident et la vente en ligne de voyages n'a pas secoué l'ensemble du monde du e-tourisme et semble s'être cantonné à la destination turque. La réactivité des agences en ligne qui ont eu les moyens financiers d'affréter rapidement un avion aurait-elle rassuré les cyberacheteurs ?
Toujours est-il que la croissance des réservations s'est poursuivie sur le mois de septembre, un mois d'arrière-saison qui prend davantage d'importance d'année en année. Si les volumes sont moindres, les paniers moyens sont plus élevés. "Même si le mois d'août reste un mois important, la saison estivale traditionnelle a beaucoup évolué. Le mois de juillet, n'est plus aussi déterminant, les séjours sont en effet plus courts et plus répartis dans l'année, et de fait, la haute saison est plus courte au profit de l'arrière-saison", estime Nicolas Brumelot, directeur général de Go Voyages, qui annonce des réservations en hausse de 68 % en septembre. De quoi remettre un peu de baume au coeur dans un contexte de marché du tourisme plutôt morose depuis février dernier.
Source : JDN
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